le saint barthelemy a partir de montsegur
Par philtraverses - 28-05-2010 19:09:03 - 3 commentaires
Je prends en ce dimanche radieux de pentecôte le départ vers le saint barthelemy. J'ai besoin , un besoin presque vital, de cette escapade, après être resté enfermé 8 heures par jour au moins dans mon bureau toute cette semaine. Et dire que ce sera comme ca jusqu'à la retraite, si ca existe encore quand j'aurai l'age. Je pars donc de montsegur ce matin vers 7 h30. Le village dort encore.Un chien distrait passe sans me voir..
J'emprunte la traverse qui part au dessus du village et monte au col de montsegur. En face du chateau, de l'autre coté de la route, dans les prés, part un chemin large et raide, signalé par un panneau avec une marque jaune.
En suivant ce chemin évident j'atteins le rebord de la forêt. Presqu'aussitôt j'arrive à un embranchement. Je prends la branche du milieu, celle qui justement n'est pas fléchée. Sur un arbre les traces d'un balisage jaune. Je continue à monter avec le chemin, qui parfois est à peine visible dans l'herbe. Enfin, assez rapidement, je rejoins la crete aux abords du roc de la gourgue vers 1619 m, avec, en ligne de mire, le saint barthelemy seigneur de ces lieux.
Curieusement, après une entrée en matière tonitruante, une fois la crete atteinte, la pente est à présent douce . Je passe à proximité de la jasse, ou bergerie de la taula. Je ne sais si des bergers y montent encore de nos jours.. Jusqu'aux environs de la carrière de porteille la pente est toujours aussi douce à mon grand dam.
J'eus préféré quelque chose de plus sportif. Toutefois cette douceur, conjuguée à la largeur du chemin, me permettent de révasser. Quelques névés à présent, vers 1800 m d'altitude, s'invitent dans le paysage, mais s'évitent assez facilement.
La pente se redresse ensuite vers 1900 m d'altitude. Désormais le chemin est caché entièrement par la neige. C'est une neige dure en surface mais une fois la surface brisée je m'enfonce jusqu'aux genoux.
J'utilise comme je peux des sentes dans la forêt pour éviter les endroits les plus pénibles, zizzagant entre les arbres. Vers 2200 m le chemin se repose un peu. La crete s'oriente à présent vers l'est. 150 m sous le sommet la neige n'a pas résisté aux ardeurs du soleil et le chemin est désormais totalement déneigé.
J'atteins ainsi facilement le sommet. A proximité, presque à un jet de pierre, à l'est, le soularac. En contrebas l'étang du diable, encore dans son cercueil de neige. A l'ouest la crete du fourcat en direction de st paul de jarrat, dont j'essaie de suivre les ondulations, est encore bien enneigée.
De même, bien plus bas, face nord, au dessus de la station des monts d'olmes, la neige est très présente, une neige sans doute bien transformée et dure. Je respire à pleins poumons. J'ai mis moins de trois heures avec la neige pour faire ces presque 1500 m de déniv.
Après en avoir pris plein les yeux je me résous à redescendre. Pour la descente la neige transformée et peu fiable me freine assez. Enfin, vers la taula, je peux me mettre à courir un peu. Un coureur de trail avec des lunettes me dépose assez facilement. Je le retrouve un peu plus bas dans la forêt en train de se reposer. Peut être un kikoureur.
le pic de bassibie : les affaires reprennent
Par philtraverses - 25-05-2010 18:20:28 - 3 commentaires
L'hiver interminable s'est enfin décidé à laisser la place à une fin de printemps radieuse. L'age, relatif, venant je suis devenu plus frileux et délicat. Je répugne désormais à me faire mal et à braver les éléments pour aller crapahuter en montagne. Depuis quelques temps j'ai choisi le confort du sport en salle. Je ne citerai pas la salle. 1h15 de vélo elliptique me rincent suffisamment et m'entretiennent sur le plan cardiaque.
Alors que les trails fleurissent un peu partout et que certains s'échinent à vouloir conjurer les effets du temps qui passe j'ai décidé de lacher prise, temporairement, et de m'accorder une année sabbatique sans compétition ou presque. Ce week end s'annonce bien trop beau pour ne pas aller en montagne voir s'il reste de la neige. J'ai prévu deux sorties en Ariege qui est décidément la région des pyrénées que je préfère : le pic de bassibie et le pic de saint barthelemy par montsegur.
Me voila donc très tôt à pied d'oeuvre à GOURBIT, petit village à l'ouest de tarascon sur Ariege, ou je ne saurais trop vous conseiller d'aller. Les jambes sont assez raides au départ: la veille j'ai fait du sport en salle, une séance assez intensive d'elliptique ou j'ai sué abondemment, choquant sans doute par mon effort excessif quelques bien pensant de tout bord, chefs d'entreprise, épouses désoeuvrées ôu délaissées, si j'en juge par leur regard fuyant, qui hantent ces lieux et pour qui sport rime avec confort ou avec pas trop.Passons.( définition du bien pensant : personne qui ne s'est pas forgée une pensée personnelle basée sur sa propre réflexion mais qui obéit aux dogmes du mileu auquel il appartient..)
Bien qu'un peu raide je monte assez vite en 1 heure à l'étang d'artats ou d'atax lové au fond de son cirque.
Très vite je suis rassuré: il n'y a presque plus de neige et je monte assez bien. Après le refuge il va falloir grimper sur la crête. L'écobuage a fait ses habituels ravages: la crete est calcinée.
Cette pratique est devenue indispensable avec le disparition des bergers dont les bêtes autrefois empêchaient la végétation de trop se développer. Je vois deux randonneurs un peu plus haut. Je rattraperai ces randonneurs qui me précédaient assez rapidement. Le pic de bassibie montre enfin le bout de son nez.
Quelques névés ornent délicatement son pourtour. L'étang d'artats fait une fugace apparition .
J'arrive assez vite au sommet du pic de bassibie. Une légère brise complice agite doucement l'herbe gorgée de l'eau de la fonte des neiges. J'aime cette saison ou toutes les couleurs sont si vives. L'été torride ternira l'herbe et fera palir l'horizon. Une fois au sommet la chaine des Pyrénées se dévoile dans toute sa splendeur,
des sommets du luchonnais aux Pyrénées orientales en passant par le valier. Je ne saurais trop conseiller d'aller faire cette balade, faisable par tous, à son rythme. Je reste quelques temps à contempler et essayer d'indentifier les sommets à l'aide de la carte. Si ces images vous donnent envie d'y aller je serai le plus heureux du monde..
Il est temps de repartir. La longue crete facile et large se déploie paresseusement jusqu'au col de lastries. Il n'y a pas de sentier mais par beau temps le chemin est évident. Quelques vues sur l'étang en contrebas.
Voila l'arrivée au col de Lastries ou passe le gr. Un panneau indique la direction du point de départ.
Je suis heureux. Je me l'avoue à moi même. Assez rare pour être souligné. Comme il est encore tôt je m'achemine vers Montsegur ou je vais visiter le chateau du même nom.
Carte du parcours ( nter que j'ai une licence avec geoportail)
Prochain billet le saint barthelemy en partant de montsegur