Par philtraverses - 26-04-2013 12:07:14 - 3 commentaires
L'hiver s'éternisant et les chutes de neige faisant suite aux chutes de neige, que faire à paques?.
Face nord la neige est encore bien présente au dessus de 1400m. Sur les cretes, parfois dégagées à cause du vent, c'est le cas de la crete du fourcat, sommet de 2000m que l'on peut atteindre, presque sans mettre un pied dans la neige, on rencontre parfois de grosses accumulations de type congères..
Va pour le circuit des chapelles, au dessus de tarascon sur ariege.
Un beau circuit, bien balisé et équipé de panneaux à chaque croisement important.
Merci aux bénévoles et autres qui ont travaillé pour équiper cet itinéraire.
Le départ, se fait donc de la tour carrée de Tarascon, ou un panneau indique Arnave.
Dès le départ, ça monte dur en direction du col de bazech. Environ 400m de dénivelé. Je monte doucement au départ, pour m'échauffer. Au col, un autre panneau indique la direction de la chapelle d'arnave.
Il fait gris ce matin. La météo avait annoncé beau temps. Donc c'est normal.
Après le col et une descente en sous bois fort agréable, le sentier débouche dans une prairie, ornée de la chapelle d'arnave.
je cite :" L'édifice, situé au-dessus du village, remonte aux xe et xie siècles. Jules d'Ancelin, baron de Labaume, y repose. La chapelle était en effet possession de la Baronnie de Labaume jusqu'au milieu du xxe siècle, date à laquelle elle fut cédée à la commune pour en effectuer la restauration. Le lieu est aussi connu pour sa pierre noire, censée guérir du « Haut-Mal », c'est-à-dire de l'épilepsie, lorsque le malade dort une nuit entière la tête dessus. Grâce aux légendes de guérisons miraculeuses, l'endroit fut longtemps lieu de pèlerinage."
A la chapelle, je me confesse virtuellement: "mon père j'ai péché, j'ai été négatif et pessimiste." "Mon fils, pour ta pénitence, tu me chanteras "que c'est beau la vie" de Ferrat 10 fois et tu diras 50 fois la phrase de coué :
" Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux"" . chouette, merci mon père.
Après cette méditation ironique, je consacre quelques instants, pleins d'émotion, à la visite.
Je reprends ensuite mon périple solitaire vers le col d'ussat.
Une fois au col, que j'atteins après un parcours tournoyant dans la forêt profonde, je descends un peu, pour trouver un autre panneau indiquant la direction du col de fabescur.
De ce col, rejoint sans difficultés par une montée un peu raide, je suis la direction de la jasse de lujat.
Le monotrace, monte en pente douce. Sur cette partie de la rando, il est tout à fait possible, voire recommandé, de courir. Perché en balcon, cet itinéraire ménage des vues sur les sommets de haute ariege et de l'andorre.
A la jasse de lujat, on atteint le point culminant du circuit, 1300 m environ, ce qui en fait un circuit praticable ( ah l'orthographe du français: pratique, praticable..ne pourrait on simplifier ) quasiment toute l'année. Le sentier redescend tranquillement, pour atteindre les ruines de lujat ou lugat ou lujeat.. , jadis village pastoral habité .
Je cite :
"Au 14ème siècle, sous Gaston Fébus, Lugeat comptait six feux, tenus par les hommes de Mossen. Voici leurs noms : Arnaut Bernadac, P. Barrau, Monet de la Riba, Bernat de la Riba, P. Roger, Bernat Corana.
Plus tard, au moment de la désertion du village, en 1660, nous retrouvons intacts les deux premiers noms : les deux suivants furent transformés en Rivière ; quant au dernier, nous n’oserions affirmer que par une contaction possible, il fut aussi transformé en Roana, lesRouan actuels."
Après avoir passé ce lieu historique, désormais à l'abandon, je redescends vers ornolac, barry d'en haut en réalité.
Mais avant, je m'accorde encore un regard émerveillé vers les sommets enneigés. Il est vrai que la vie peut paraitre belle à ces instants.
Après une longue descente de près de 600 mètres, j'arrive à barry d'en haut. Je cherche un peu mon chemin. Je remonte vers le haut du village, en direction du gîte du diocèse, pour trouver le panneau indiquant le sentier vers le clôt de la carbonniere.
J'atteins cette éminence, point de vue idéal, qui culmine à 910m, après environ 30 mn d'effort. Il commence à faire chaud. Au surplus, mes tendons d'achille, qui se sont rarement fait oublier depuis 10 ans, se rappellent à mon bon souvenir et m'empêchent de pousser sur mes mollets. Genoux (quoi que) et fascia lata connais pas, mais tendons d'achilles..
J'atteins la croix du sommet. Plus loin, je rencontre un croisement, avec un panneau qui indique le col d'ussat. Je me laisse guider par le sentier, qui descend doucement la crète vers le col d'ussat.
Au col, j'emprunte un sentier qui n'est marqué sur aucune carte récente, pourtant balisé en partie, qui monte à la pique, petit sommet de 1040m qui domine tarascon. C'est la dernière remontée, d'environ 200m, de la journée.
Du sommet, part un chemin balisé en rouge, qui redescend vers le col de bazech. Je me force à courir un peu dans la descente vers Tarascon, ou je rejoins mon point de départ, après environ 22kms et 1700m de D+, un peu fatigué par manque d'entrainement, mais content. Il y avait longtemps.
C'est sur, je reviendrai.
Merci à francis31 pour son blog http://audeladudela.blog4ever.com/blog/articles-cat-249828-314007-randos_courses.html
qui m'a donné l'idée de (re) faire ce circuit, déjà fait en partie.