le circuit du picou
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le circuit du picou

Par philtraverses - 12-04-2011 18:26:38 - 3 commentaires

samedi 9 avril 2011. La météo annonce cette journée comme estivale. Je vais donc re-faire le circuit du picou, dont j'avais entendu parler à travers les blogs d'illustres kikous, qui se reconnaitront, si d'aventure ils parcourent ces lignes. 

Me voila donc parti de Narbonne en direction de Brassac, petit village ariégeois, non loin de Foix. Tant pis pour mon bilan carbone.Tiens j'irai allumer un cierge, euh planter un arbre demain, sérieux..

Alors que d'autres font le marathon de Paris,mélangeant leur souffle à ceux des autres, je goute ma solitude. Mais le marathon de paris je l'ai fait en 2005. A 45 ans. 3H01s alors. C'était il y a longtemps, une éternité. 3 semaines après le trail des 3 chapelles.Le temps ou je pouvais m'engager sur une course sans crainte de l'abandon. une autre vie.

 

Dès le départ il fait chaud. Une journée bénie des dieux, si j'osais encore croire qu'il existe un dieu, autre que la rencontre du hasard et de la nécessité, merci jacques monod..

Tant mieux car je compte sur cette journée pour récupérer des semaines précédentes, difficiles sur le plan du boulot.Je n'ai guère eu plus de 2 à 3h/semaine à consacrer à l'entrainement.30 kms en moyenne/semaine, sans plaisir. Des journées à rester assis, fatales pour le corps et l'esprit.

Autant le reconnaitre de suite, le picou c'est quand même de la montagne à vache. Molles ondulations, vastes prairies sont au menu. Parfait pour débuter la saison montagne qui commence tôt cette année.

 

D'entrée, je m'y attendais, je sens que la forme n'est pas la. Les cuisses sont molles, peu réactives. Comme quand j'avais fait le trail du caroux en 2008, qui fut un échec, entre autres..

J'arrive en 40mn au col du calmit, à 1130m pour 500m de d+, en soufflant et ahanant. il y a du boulot pour faire le tour de l'oisans non stop ou je suis, encore,inscrit. bof. Ce devrait être mon rythme de croisière. J'en suis loin. Le palpitant bien trop rapide..

 

Au col je jauge le chemin qui reste à parcourir jusqu'au picou. Jusqu'à la cabane de l'homme mort, à 1400m d'altitude, le dénivelé est faible, rapporté à la distance parcourue. Le picou, comme son nom l'indique, ressort de la crete comme une dent. je l'aurais plutôt appelé le chicot..

 

Après la cabane de l'homme mort, la pente se redresse brusquement . je monte droit dans la pente hors sentier, en poussant sur les cuisses. J'arrive au sommet en 1h20 pour 1000m de d+. re bof. du 800 m heure tout au plus.

Au sommet du picou, enfin, la vue se dévoile, récompensant mes efforts et me faisant tout oublier, la magie des grandes solitudes opérant toujours, comme un pansement. Les sommets sont encore bien enneigés.

 

Un peu plus loin, en direction du rocher de betail à 1716 m d'altitude, j'aperçois un groupe de vttistes qui poussent leurs machines. je prends plaisir à les rattraper puis dépasser. Enfin un objectif.

Plus loin je dérange un troupeau d'isards que je ne pourrai prendre en photo.

 

Après le rocher de betail la pente s'assagit, s'alanguit, faisant penser à l'écosse ou à l'irlande. Un faux air de Bretagne.

Plus bas encore, après la sarrat de la pelade, je descends tout schuss vers la cabane de la deveze, promontoire idéal ou il fait bon s'arrêter.

 

Le chemin se perd un peu à cet endroit. Il redevient plus net et balisé, en restant sur la même courbe de niveau, aux abords de la forêt. Pus bas encore, au col mazel, à 1354 m, je rejoins une cabane rustique, fermée.

 

A présent je n'ai qu'à emprunter des pistes forestieres languissantes qui m'amènent au col de legrillou à 938m.

 

La suite est moins réjouissante et impose de suivre des routes goudronnées et des traverses. Il faut aussi passer dans des cours de ferme à deux reprises, ou des chiens aboient et montrent les crocs, m'obligeant à surveiller mes arrières, particulièrements chevilles et mollets, tant affectionnés par nos sympathiques "amis".

Finalement j'en termine avec ma balade et m'offre une bronzette sur un banc, me laissant irradier par les rayons du soleil qui accélèrent la chute de mes rares cheveux, en pensant aux marathons et aux trails que ne ferai pas .

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3 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 12-04-2011 à 22:24:10

La montagne déserte, le temps qui s'alanguit, la nostalgie...

Commentaire de Nono_d posté le 13-04-2011 à 15:43:49

Très belle sortie! Et belles photos: l'air devait être bien agréable à respirer ce matin là...

Merci de nous avoir fait partager ce moment de plaisir!

Commentaire de Bruno CATANIA posté le 14-04-2011 à 09:38:29

Ah que la montagne est belle, quelle tranquillité, merci pour les photos, surtout celle de la petite cabane fermée qui me fait immanquablement penser à "HEïDI à la montagne"...

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